Premice : La naissance
C'était par une nuit plutôt pluvieuse, une légère brise soufflait sur le village au complet. Elle habitait, ma famille, un peu plus loin, hors de la ville. Ma mère a dû crier pendant plusieurs heures et les bruits étaient si puissants qu'ils provoquaient une colère atroce chez les voisins qui venaient d'ailleurs frappé à la porte, en marmonant d'arrêter de crier. Mon frère m'avait même racconté qu'un voisin était venu frappé à la porte et la scène s'était déroulé d'une façon assez macabre :"
- TU FUNIR DU FURE BRUIT,
dit le voisin d'un humeur plutôt enragée. - HAR! ULLER TU CUCHER GRUSSE MURDE,
répondit mon frère froidement. - TU ULLER UNTENDRE PURLER DE MOI ! "
Au moins nous aurions pu dire à cet homme qu'il tenait sa parole. Il revint une seconde fois mais, cette fois-ci, il avait un de ses fils avec lui. Ma mère continuait de crier, mon père avait si honte que ma mère accouche d'une fille qu'il ne voulait même pas que le village ne découvre la nouvelle. J'avais déjà fait honte à mon père et je n'étais même pas encore sur la terre.
Donc, les deux hommes vinrent cogné pour la seconde fois. Ils avaient des bouts d'arbres, qu'ils avaient préalablement taillés, dans les mains, c'est morceaux de bois étaient plus communément nommés : gourdin. Le "quartier" dans lequel j'habitais était plutôt pauvre, c'est donc ce qui expliquait le côté rudimentaire de l'équipement qu'ils avaient. Ils n'avaient pas du tout pensé au fait que ma famille était plutôt nombreuse telement ils étaient aveuglés par la colère. En résumé, la guerre éclata sur le porche de ma maison, ou plutôt du taudis dans lequel je suis née. Cette petite bataille à bien mal finie pour l'un des deux côtés. Je l'admets, mon père et l'un de mes frère ont été heurtés par surprise. Heureusement, les hommes de ma famille étaient plutôt forts physiquement, donc ils ont pu s'en tirer avec quelques maux de têtes qui n'auront duré que quelques jours.
Ma mère avait commencé à crier tôt le matin, elle avait continuer jusqu'à temps qu'on n'appercoive plus le soleil. Quand elle eût fini de crier, mon père partit directement vers la taverne avec une seule idée en tête, se faire croire que j'étais un mâle plutôt qu'une femelle. Il faut dire que mon père n'en avait rien à faire d'une femelle qui ferait surement de la couture comme métier principal. Il alla dans cette taverne miteuse au coin de la rue où ma maison débouchait.
Pendant ce temps, ma mère, moi et le plus jeune mâle de la famille, Krukuk, commencions à nous connaître. Il faut dire que j'avais grandement besoin d'affection, je pleurais sans cesse. Un vrai vacarme qui faisait enragé les voisins qui, trop idiots pour s'apercevoir de la situation, venaient cogner à la porte de bois deux ou trois fois par jours, même plus. En fait, mon frère m'a racconté que mon père a dû réparer maintes et maintes fois la porte qui se brisait par la faute des voisins susceptibles.
Chapître un : La jeunesse
Quand j'étais jeune, j'étais toujours été une petite peste. Ma mère, qui était couturière d'expérience, tenta à maintes reprises de m'apprendre les principes de l'artisanat. Mon père, quant à lui, était plutôt distant. Je crois qu'il n'aimait pas réelement le fait que je sois une femelle plutôt qu'un mâle. Bien sûr, il m'aurait protegé dans une situation d'urgence mais, il n'a jamais réelement tissé de liens avec moi. Il n'était pas un inconnu mais, je ne le respectais pas autant que ma mère et mes frères.
Je n'aimais pas pas la couture. Moi, ce que j'aimais, c'était regardé mes plus jeunes frères qui avaient respectivement 13 et 14 ans qui se faisaient initer dans l'art du combat par homme plus vieux qui s'y connaissait beaucoup, son nom était Gruktak Gork, un célèbre brigand dans notre comté. Il était de la horde du sang, cet homme, et c'est aussi ce que mes frères aspiraient à devenir.
Je n'avais jamais combattu de ma vie à cette époque, mais je sentais que j'aurais été talentueuse. Ma mère savait que je ne voulais pas être une artisane, elle le voyait bien. Alors, elle me laissait regarder pendant des heures l'entraînement de mes frères qui se passait dans le jardin à côté de chez moi. Mon père, quant à lui, ne faisait rien de ses journées, il avait été gravement blessé lors d'un brigandage qui a dû tourner mal. Il avait perdu l'usage d'un jambe et le shaman n'avait pas plus lui arranger ce problème. Même celui-ci ne savait même pas pourquoi....
Le reste de ma jeunesse se passa plutôt bien, je maîtrisais quelques bases quelconques de la couture et de l'hébénisterie mais, rien de vraiment important.
Mon plus vieux frère était devenu l'apprenti d'un shaman de réputation tandis que mes deux plus jeunes, ils ont fini leur entraînement et ils ont complêté l'initiation avec brio. Vers la fin, mes frères me montraient quelques bases dans le combat avec toute sorte d'arme. À un certain moment même, le plus jeune des deux, qui était moins talentueux que l'autre, avait un peu peur que je le battes. La honte qu'il aurait eu s'il s'était fait battre par une femelle plus jeune et qui n'a jamais suivit d'entraînement.
Chapître deux : L'étranger
J'ai finalement atteint l'âge de 12 ans, je ne savais pas ce que me réservait la vie, je n'avais jamais sorti de chez moi et je ne connaissais pas vraiment la mentalité à l'extérieur de ma maison. En fait, je n'avais jamais réfléchi sur la question, je faisais ce que mes parents m'avaient appris mais, rien de plus.
Je sortis dehors pour la première fois, je voyais ce qu'était le village. Je me promenai dans les rues, le soleil était à son zenith. Quelques gorlaks passèrent à côté de moi, l'un d'eux me regarda d'un air légèrement dégouté. Je le regardai à mon tour et, sans gêne, je lui demandai : "
- Purkwa tu rugurder mu uvek cutte trunche?
lui demandais-je sans gêne. - Tu uller tu ture, sule fumelle,
répondit-il froidement. - Purkwa tu muchant, mu ruen fure pur ke tu fure cu.
- TU UTRE SULE FUMELLE, MU TU CUMMANDER SU TU PUS TU TURE,
cria le gorlak, offusqué."Mon âme de petite peste était encore présente, j'avais fait plusieurs coups à mes parents et à mes frères étant plus jeune. J'esquissai un petit sourire, ravie de savoir que je pourrais très bien m'amuser un peu avec celui-ci. Même si je n'étais jamais sorti dehors, je savais ce que je valais et je savais qu'un peu plus et ce mâle chercherait la baston. Après un bref moment, je retorquai : "
- Tu puer lu murde du vuche, putit mule.
- KWA, TU VULOAR KE MU TU FURE MUL ?
- Tute fuçon, tu mume pus puvoar fure mul u une muche ulors tu pus puvoar mu fure mal, HAR HAR HAR,
répondis-je odieusement."Les autres Gorlaks qui étaient avec lui riaient de leur confrère. C'est alors qu'il dégaina sa lame, c'était une lame qui était assez belle mais, légèrement émoussée. Je le regardai un instant, la peur s'installa dans mes yeux, et partout ailleurs dans mon corps. La peur avait pris le dessus sur le sang froid, je ne savais pas ce qu'il allait m'arriver. Je n'étais même pas encore une adolescente que j'avais réussi à me faire un enemi. Je n'avais aucune idée de ce qu'il savait réelement faire mais, sous un éland de panique, je dis, épeurée comme une fillette : "Tu cruare uvoar busoin de cu pur me fure mul?". Il me regarda un instant, puis j'aurais cru voir un sourir se dessiner dans sa figure. Il était fier, il avait réussi à me faire peur. Faire peur à moi, une fillette de 12 ans.
Il remit la lame dans son fourreau puis, ils partirent, lui et ses amis. J'avais compris au moins une chose, cette journée-là. C'est qu'il ne faut pas toujours dire ce que nous pensons, il faut réfléchir avant de parler.
Chapître trois : L'affront
Après quelques temps à vivre dans la communauté, j'avais découvert bien des choses sur ce peuple qu'était le mien. À vrai dire, je n'ai appris qu'un chose : le sexisme. Eh oui, les femelles étaient dressés tels des bêtes, la seule utilité qu'elles avaient auprès des mâles était de coudre. J'avais compris pourquoi mon père a si honte de moi. J'ai aussi compris que je ne ferai pas parti de la Horde du Sang comme mes deux frères, que j'allais être dans la Horde des artisans, probablement, comme la pluspart des femmes du village.
C'était le soir, je sentais que le soleil allait bientôt se lever. Je marchai dans les rues de boues. J'évitai quelques excréments de lama qui traînaient un peu partout. Je pris le même raccourci que d'habitude en rentrant chez moi. Cette fois-ci par contre, j'avais l'intuition que quelque chose allait se produire.
En fait, j'étais rendu dans une ruelle lorsque j'entendis quelques bruits de chuchottements. Je me retournai soudainement, je regardai un instant mais, tout ce que je voyais était noir et sombre. Je continuai la marche, mine de rien. Je savais, par contre, qu'il allait se passer quelque chose, alors je restai attentif aux bruits qui m'entouraient. Lorsque je passai à la dernière moitier de la ruelle, il me restait environ l'équivalent de 50 lances à parcourir avant d'être sous mon porche.
Un homme sortit alors des ombres, c'était un Gorlak mais, il n'était pas comme les autres. Je ne l'ai pas remarqué tout de suite, je continuai ma marche paisiblement, en marmonant un air qui datait sûrement de l'époque de Narshoul. C'est alors que je me sentis basculer vers l'avant et, avant que je puisses compter jusqu'à un, j'étais sur le dos et un Gorlak était assis sur moi. À cette époque, j'avais environ 14 ans, j'étais plutôt petite pour une femelle de mon âge. Il me demanda ce que je faisais dans la ruelle, à cette heure. Je lui répondis que je rentrais à la maison. Il fouilla mon sac en quête de "je ne sais quoi". Il prit quelques pièces d'or qui traînaient au fond.
De ce que je me souviens, la scène s'était terminé assez brusquement. J'étais jeune mais, je connaissais la valeur d'un pièce d'or. Je savais aussi que ce qu'il faisait, c'était du vol. L'homme n'a pas eu le temps de se redressir que je lui ai mis mon poingt dans une région sensible chez le mâle. C'était mon frère, Krukuk, qui m'avait appris que lorsqu'un mâle voulait se battre, je devais frapper dans cette région avec toute ma force.
Je n'avais jamais eu recours à cette technique que mon frère m'avait apprise. Je fis mon geste et il se plia en deux, puis s'effondra. J'avais déja vu des Gorlaks revenir d'un brigandage qui avait tourné mal. Cet homme agonisait presqu'autant. Il crit telement fort qu'il réveilla les voisin furieux. Heureusement, je connaissais bien l'un d'entre eux, c'était celui qui avait entraînner mes deux jeunes frères, Gruktak Gork.
Le premier voisin sortit avec une dague en main. Il se mit à marmoner et à me gueuler après : "
- KWA TU FUTRE U UL ! TWA MUGITRUK UVOAR KUSSER UL !
cria le Gorlak, si fort qu'il en bavait par terre.- MU RUEN UVOAR FURE. MU UVOAR UTULISER TUKNIQUE.
répondis-je l'air offensé par le Gorlak.- TU ULLER UVOAR DES PRUBLEME !"
Il sortit sa dague hors de son fourreau et il l'agita en ma direction, maladroitement. C'était la deuxième fois qu'un mâle voulait se battre contre moi, mais cette fois-ci, je n'allais pas me laisser faire.
Je craquai mes doigts longuement et, à la vue de mes autres voisins, je commencai à me battre contre l'homme, mains nues. Un combat faisait rage dans la ruelle, des coups virvoletaient d'un peu partout et, après quelques secondes, du sang.
Après de longues minutes de combat intense, un des deux Gorlak s'effondra. L'entraînneur de mon frère me regarda avec stupéfaction. J'avais remporté mon premier combat à main nue, contre un homme plus vieux qui était armé.
Chapître quatre : L'entraînement
Deux longs mois s'étaient écoulés, l'homme était mort, je l'avais tué. Je n'avais eu aucune nouvelle, j'aimais mieux rester dans mon taudis délabré. Je ne parlais qu'à une personne, mon frère, qui m'expliquait ce qu'il se passait de bon dehors. Un espèce de gros gorlak s'était présenté sur la place publique, il avait parlé de se trouver un autre chef pour la Horde du sang. Pourquoi la femme est-elle aussi maltraitée chez les gorlaks? Je ne comprendrai donc jamais. J'aurais bien aimé, dans ce temps là, être la chef de la horde, mais non, il fallait que je tombes une femme. Il y a une chose de certain, je serai guerrière, je ne ferai pas partie du paquet d'autres femmes qui se laissent dominer par leurs maris sans rien dire.
C'est alors que je sortis dehors, je suis aller chez le voisin, celui qui avait entraîné mes deux jeunes frères, ce cher Gruktak, et je lui demandai : "
- Kwa tu futre pur pruchain jurs, mu vuloar que tu untrainner mu, lu mume untrainemunt ke frures.
- Tu pus suvoar ke tu utre une fumelle, fumelle pus utre dus cumbattuntes.
- Mu vuloar cumbattre, tu uller untrainner mu purke mu uller duns Hurde du Sung.
- Har! Une fumelle duns Hurde du sung, tu tumber sur lu tute ou kwa?
- Nare, tu uller untrainner mu ou nare? Tu buen voar ke mu cupuble du mu dufendre.
- Yare, mu uller untrainner tu. Mu suvoar ke tu vuloar utre cumbattunte et pus urtisunne.
Pendant deux ou trois mois, dans mon jardin, tout les jours, le vieillard, qui avait une carrure d'acier, m'entraînna. Je n'ai jamais su pourquoi, mais j'acceptais avec plaisir le fait qu'il le fasse. Après toute ses années, j'aurai enfin la chance de prouver que je ne suis pas une petite fillette.
Tout d'abord, il m'a demandé une chose, la première journée, c'était de me choisir deux armes avec lesquels j'aimerais me battre. Deux armes de prédilection. Je sus dès la première fois l'arme que je voulais manier. Le fléau et la hache. Tout la journée, j'ai essayé divers armes, tous différentes, avec des techniques différentes mais je savais déjà que le fléau et la hache étaient des armes faites pour moi.
La journée d'après, la seconde journée de mon entraînement. Il arriva sur les lieux avec un peu de retard, il m'expliqua qu'il était aller s'amuser avec quelques Hastannes. À mon plus grand bonheur, il avait en main une hache, qui me donna, souriant. Bien que le sourire Gorlak est difficile à distinguer. Je savais qu'il était content de m'apporter cette arme.
Les jours passèrent, je montrai de plus en plus de talents en me battant et mon entraînneur le savait bien. Il savait bien que j'allais devenir quelqu'un. Il avait foie en moi, c'est ce que j'appréciais. La petite fillette effrontée passaient enfin au stade de femme, un peu plus tard que la normale, j'avais à ce moment 16 ans. La petite fillette toute petite avait laissé place à une grosse gorlak bien prise en chair. J'étais presque aussi forte physiquement qu'un homme, à la fin de l'entraînement.
- HRP a écrit:
- Cast : Krukuk Gruk => Le second frère de la lignée
Gark Gruk => Moi
Gruktak Gork => Le brigand entraînneur